Il est inauguré le 27 juillet 1975, durant les activités qui marquent alors le centenaire de la paroisse. Le monument est érigé au coeur du village de Saint-Isidore, devant le plus ancien cimetière, sur un emplacement situé juste en face de l'église.

En 1975, à la demande du Père Gérard Gautreau, alors curé de la paroisse, un comité d'anciens combattants est formé, dans le but de concrétiser ce projet de cénotaphe. Ce comité, présidé par M. Edgar Brideau, décide donc d'organiser une loterie pour recueillir les fonds nécessaires. Un puits ancien, muni d'un rebord et d'un toit d'époque, en bois verni, est conçu par M. Brideau, et il l'offre gracieusement comme prix à gagner. Des anciens combattants se mettent à l'oeuvre afin de vendre des billets partout dans la paroisse. Un recensement de tous les anciens combattants est effectué par la même occasion. La loterie rapporte 509,50 $. On dénombre au-dela de 240 anciens combattants dans la paroisse qui ont participé à la guerre des Boers ou aux deux grandes guerres mondiales de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945.

Le comité entreprend donc tout de suite, en 1975, le projet d'ériger le cénotaphe, en utilisant les sommes fournies par la loterie, de généreux donateurs et par la paroisse Saint-Isidore. Le cénotaphe est en marbre. Une plaque, rivée au monument, nous apprend l'identité des soldats morts aux combat. De 1914 à 1918, il s'agit de Xavier Haché, Alexandre McGrath et Jean-Louis Morias. L'autre grand conflit meurtrier, celui de 1939 à 1945, a coûté la vie à Job Duguay, Joseph P. Haché, Aurèle Losier et Sylvestre Thomas.

Le 27 juillet 1975, en après-midi, il y a une parade effectuée par les anciens combattants de la Légion Canadienne de Tracadie; les anciens combattants ainsi que les paroissiens procèdent alors au dévoilement officiel du cénotaphe.

Le village et la paroisse de Saint-Isidore ajoutent à l'aménagement, en 1995, un véritable petit hâvre de paix avec arbres, arbustes, trottoirs et autres éléments du genre. Trois mâts permettent par ailleurs l'installation de drapeaux sur le site. Un autre socle est érigé en prévision d'un second monument qui rendra hommage éventuellement aux fondateurs de la paroisse. D'ailleurs, la plupart de ces fondateurs sont enterrés en arrière du cénotaphe.